Géographie
Clermont-Soubiran est une commune du Lot & Garonne
Superficie : 10,39 km²
Altitude : 188 m (maxi) 45 m (mini)
Latitude 44° 08’ 29’’ nord
Longitude 0° 49’ 59’’ est
Histoire
Située sur le passage de la voie romaine dite « clermontoise », cette ancienne place forte, qui a reçu une charte de coutumes en 1262, se perche dans une agréable situation, en limite de département avec le Tarn et Garonne.
Son site haut perché lui vaut une inscription en 1942. Anciennement appelée Lug Dunum, éthymologiquement : »haute colline de lumière », puis Clermont-Sobeira, du latin « souverain », et Clermont-Dessus en 1539 ; il faudra attendre 1972 pour qu'elle reprenne son nom initial.
Fièrement dressée sur son éperon rocheux, Clermont-Soubiran domine la vallée de la Garonne. Fleuron majestueux au carrefour des grandes invasions, elle fut le témoin muet des événements qui marquèrent la région en épisodes heureux ou malheureux, parfois tragiques.
Données administratives
Monsieur Guy Depasse est le maire
Code INSEE : 47067
Code postal : 47270
Population : 383 habitants
Densité : 32 hab/km²
Divisions Administratives
Région : Aquitaine
Département : Lot-et-Garonne
Arrondissement : Agen
Canton : Sud Est Agenais
Communauté des Communes des 2 Rives CC2R
Patrimoine
Eglise Saint Pierre-de-Malaure
La paroisse de Malaure est mentionnée pour la première fois dans le Saisimentum de 1271 sous le nom de « Parrochia de Sancto Petro de Bellopodio ». Rien n’indique cependant qu’une église est élevée sur la paroisse à cette date. Il n’en est clairement fait mention qu’au début du XVIème siècle. La paroisse est alors une annexe de la paroisse de Clermont-Dessus, comme la paroisse voisine de Saint Jean (l’église qui lui est rattachée a disparu à la Révolution). Elle en reste l’annexe après la Révolution.
L’église de Malaure est dédiée à Saint Pierre. Elle est construite au Moyen Âge, suite aux troubles causés par les guerres de religion, elle a fait l’objet de travaux de restauration au milieu du XVIème siècle.
L’église est bâtie sur un plan allongé ; elle comprend une nef unique, non voûtée, prolongée à l’est par un chevet plat, couvert d’une voûte. La façade occidentale est surmontée d’un clocher-mur triangulaire.
Le clocher est reconstruit à une période récente. Il est percé de trois arcades en plein cintre. Une seule abrite une cloche.
Eglise Sainte Victoire
Le 27 février 1262, c’est en l’église Sainte Victoire de Clermont-Soubiran que le seigneur du pays accorde les coutumes aux 22 paroisses qui sont sous sa protection. L’édifice, qui fut témoin de cet évènement fondateur, trône toujours fièrement au sein du petit village perché.
Connaissant la date de la venue du seigneur en ce lieu, nous savons donc que la construction de l’église est antérieure à l’année 1262. Dès le XIIIe siècle, le lieu de culte est situé à l’intérieur de l’enceinte du château. Il comprend une tour carrée, qui est ensuite remplacée par un clocher-mur à quatre baies. Sans doute construit entre le XVIe et le XVIIe, il supporte deux cloches dont une date de 1600.
Au fil des siècles, l’église Saint-Victoire est modifiée selon les goûts de l’époque et perd peu à peu son caractère médiéval. On note en effet, au XIXe siècle, qu’elle est « plafonnée et peinte et qu’il y a deux chapelles, l’une dédiée à la Sainte Vierge et l’autre à Sainte Anne ».
Au cœur du patrimoine de Clermont Soubiran, c’est toute l’évolution du village que nous racontent les pierres de l’église Sainte-Victoire.
SOURCES
Monographie du canton de Puymirol
Statue de la Vierge
Une statue de la Vierge s’élève sur la place centrale du village de Clermont-Soubiran. Elle est réalisée à l’occasion d’une mission du XIXe siècle.
La statue de la Vierge, posée sur un piédestal ouvragé, garde le souvenir d’une mission menée en 1888 à Clermont-Soubiran. La Vierge est représentée debout, dans une attitude de prière. Ses mains sont jointes, ses yeux sont tournés vers le ciel. Portant un rosaire, la statue est polychromée, peinte dans les couleurs associées au culte marial, le bleu et le blanc.
Une autre mission entraîne l’élévation en 1896 d’un calvaire, placé à proximité de la statue de la Vierge.
SOURCES
Christophe Lefébure, Croix et calvaires, chefs d’œuvre de l’art populaire, Editions Flammarion